C’est aujourd’hui la journée mondiale des compliments !
Alors, plutôt que de pester sur le bien fondé de ces journées à thème, pourquoi ne pas en profiter pour distribuer des compliments ? Car il est prouvé que c’est bon pour notre équilibre et celui de notre entourage.
Relations équilibrées
Pour conserver une relation équilibrée, tant en famille qu’au travail, les chercheurs Barbara Fredrickson et Marcial Losada ont démontré qu’il existe un ratio à respecter entre les interactions positives et les interactions négatives reçues.
En entreprise, il a été observé que :
- les équipes très performantes ont un ratio de 6 interactions positives pour 1 interaction négative,
- les équipes moyennement performantes ont un ratio de 2 interactions positives pour 1 négative.
- Un ratio de 1 interaction positive pour 3 négatives a été noté dans les équipes sous-performantes.
De la même façon, la qualité d’une relation personnelle suit les mêmes indicateurs.
L’équilibre d’une relation s’établit à 3 interactions positives pour 1 négative. Autrement dit, nous avons besoin de vivre 3 expériences positives, nourrissantes, pour contrecarrer une seule expérience négative !
Savoir donner un compliment
- impliquant pour la personne qui l’émet : il sera plus percutant de s’exprimer en son nom et en donnant l’expression de ses propres émotions « Je suis content que … ». Evitez les expressions « Je pense que … », « Je crois que … » qui sont plus des expressions de jugement, et moins agréables à recevoir.
- sincère et authentique : au risque de provoquer le rejet car la manipulation commence souvent par un mauvais compliment,
- justifié, argumenté, précis : « que vous ayez fait ceci… »
- personnalisé : il exprime la qualité de la personne qui reçoit le stroke « J’ai apprécié votre présentation qui était très vivante » sera plus efficace que « C’est fou ce qu’on peut faire maintenant avec Powerpoint ! »
− d’améliorer sa propre estime de soi en s’affirmant,
− Renforcer des échanges positifs avec son entourage, en favorisant la coopération et la réciprocité,
− Pouvoir ensuite émettre plus facilement une critique ou une demande : elles seront mieux écoutées. Il faut cependant que cela reste ponctuel, sinon cela pourrait être vécu comme de la manipulation.
Et n’oubliez pas : il n’est pas nécessaire d’attendre l’exceptionnel pour distribuer un stroke. Il est bon de savoir reconnaître et valoriser ce qui nous apparaît comme « normal ». Il est aussi possible de se donner des strokes à soi-même à l’occasion !
Savoir recevoir un compliment
Nous sommes nombreux à se trouver en difficulté quand il s’agit de recevoir des compliments, à ne savoir nous en nourrir. Nous disposons tous de filtres ou raisonnements qui régulent les effets du stroke. La plupart du temps, il s’agit simplement d’habitudes de communication : si nous ne sommes pas habitués à recevoir un compliment, celui-ci, même sincère, apparaîtra comme ironique.
Dans ce cas, la psychologie positive nous apprend à nous entraîner à faire autrement : apprendre à écouter activement l’expérience positive relatée par une autre personne, en reformulant ce qu’elle dit et ce que l’on ressent de ses émotions.
Par exemple, évitez de banaliser le compliment : « ce n’est rien, c’est normal » , ou le minimiser : « c’était facile de toute façon », ou le tourner en dérision : « tu dis ça pour me faire plaisir. »
Prenez donc l’habitude de recevoir le compliment :
- simplement avec un sourire et un merci,
- en ajoutant l’expression de vos propres ressentis à l’écoute du compliment : « cela me fait plaisir que tu me dises que … »
Alors, qu’attendez-vous pour donner et recevoir des compliments ?